Des limites entre mémoire et histoire pour construire une chaise pour la paix

Résumé

Le post-conflit colombien en tant que phénomène pédagogique basé sur la Chaire de la Paix a une fois de plus placé la question de la violence comme élément central dans les processus d'enseignement et d'apprentissage dans les écoles. Mais, comme d'autres chaires qui l'ont précédée, comme la chaire d'études afro-colombiennes (CEA), l'entrepreneuriat ou la sexualité, les préoccupations des enseignants sont plus nombreuses que les moyens possibles de relever ce défi dans le cadre scolaire.
Cette proposition est basée sur le souci de donner forme à une chaire de paix dans une municipalité comme El Cocuy, qui a été touchée par la violence bipartisane au milieu du siècle dernier. Cette question ouvre la possibilité de faire quelques réflexions dont nous considérons qu'elles devraient être prises en compte lors de la construction d'une proposition pédagogique centrée sur l'enseignement du conflit armé en Colombie. Premièrement, la contextualisation doit partir de l'histoire locale ; deuxièmement, elle doit énoncer les limites théoriques et méthodologiques pour trouver des lieux de rencontre - les désaccords entre la mémoire et l'histoire ; et enfin, elle apportera une réponse à la question de savoir pourquoi une pédagogie de la mémoire est nécessaire.