UN CHANGEMENT DANS L’APPROCHE DE LA CONSTITUTIONNALISATION DU DROIT PÉNAL COMME PROTECTION DU BIEN JURIDIQUE DE L’ENVIRONNEMENT ET DES RESSOURCES NATURELLES AU XXIE SIÈCLE

Résumé

La conception constitutionnelle traditionnelle, dans le cadre des systèmes étatiques d’un État de droit social et démocratique, est caractérisée par le respect de la dignité humaine comme axe anthropocentrique. Cette particularité est devenue normale dans les constitutions continentales européennes à la fin du 20ème siècle et au début du 21ème siècle, conduisant à la constitutionnalisation du droit pénal visant à maintenir la protection des actifs juridiques qui entourent ce droit fondamental. Sans aller à l’encontre de ce qui précède, il s’agit de montrer la marge déontologique évolutive de la constitutionnalisation du droit pénal, au sens des biens juridiques qui doivent être protégés au XXIe siècle, dans la poursuite et la garantie de la préservation de l’homme. Ainsi, nous commencerons par exposer la nécessité de la constitutionnalisation du droit pénal et de la procédure pénale, afin de faire place à une analyse des biens juridiques qui méritent une plus grande attention au XXIe siècle, ce qui nous permettra de terminer par une proposition d’extension des crimes contre l’humanité, vers une protection renforcée du bien juridique de l’environnement et des ressources naturelles.